Du miscanthus à la maison et moins de CO2

Une solution de chauffage pertinente dans les régions manquant de ressources forestières.
  • jacques Vaillant
  • Association Coricancha
  • 200 m² chauffés
  • Production d'eau chaude sanitaire
  • Bilan carbone amélioré
  • 0.9 ha plantés
  • Cultures à proximité du silo
miscanthus maison Montéléger
Réduire efficacement ses émissions de CO2

Genèse du projet

Enjeux et historique du projet :

En 2003, Jacques Vaillant, professeur de physique appliquée à la retraite prend conscience de l’empreinte carbone de sa maison. Il se tourne alors vers des solutions innovantes reposant sur les énergies renouvelables pour réduire ses émissions de CO2.  Il créé aussi en parallèle un laboratoire pédagogique dédié aux énergies renouvelables baptisé Coricancha (temple du soleil à Cuzco au Pérou).

M. Vaillant investit ainsi dans l’isolation de sa maison, l’énergie éolienne,  solaire (thermique et photovoltaïque) et aux biocombustibles pour se chauffer. Il s’intéresse donc au miscanthus, au bois et au panic érigé (switchgrass).  C’est au cours d’un voyage en Autriche qu’il trouve un fournisseur de rhizomes de miscanthus.

M. Vaillant dispose par ailleurs de quantités excédentaires de miscanthus. Il a choisi ainsi de commercialiser la moitié de sa récolte pour des expérimentations dans différentes chaufferie de la région, dans de l’éco-construction ou encore pour le paillage horticole, la litière animale et l’isolation.

Besoins et objectifs :

  • Chauffage d’une maison de 200 m2 et de son eau sanitaire (surtout l’hiver).
  • Remplacer la consommation de deux tonnes de fuel.
  • Réduire le bilan CO2.

Chronologie du projet :

  • 2006 : voyage en Autriche sur la Biomasse organisé par la région Rhône alpes.
  • 2008 : achats directement de rhizomes en Autriche auprès de Hubert Falzberger (4632 Pichl Bei Welb). Plantation sur 0,9 hectare à Montéléger plus 0,1 hectare d’une pépinière. Revente de rhizomes au Lycée horticole de Romans et à un agriculteur de Haute-Loire (M. Zordan) ainsi qu’à un viticulteur du nord de Brouilly, Pierre Germain.
  • 2009 : premier fauchage laissé sur sol.
  • 2010 : récolte fauchée, andinée et granulée à l’usine du Grand Serre (nord 26).
  • 2011,2012, 2013, 2014 : ensilage.

Dans la pratique, comment ça marche ?

Approvisionnement :

  • 0,9 hectare planté à 60 mètres du silo.
  • Ensilage par une entreprise de travaux agricoles.
  • Stocké dans un silo de 40 m3 et une aire de stockage agricole avec une couverture amovible.

Quelle solution technique de chauffage ?

  • Chaudière à biomasse Hargassner : 35 kW . (15 kW en fonctionnant au miscanthus)

Aspects financiers

Coût du projet :

  • Achat des rhizomes : 1500 € pour un hectare.
  • Cout du labour et de plantation : 2500 €
  • Chaudière avec ramasseur : 18 000 € TTC ;
  • Silo de 40 m3 construit par M. Vaillant.

Chiffrage économique par rapport aux solutions alternatives ?

Le miscanthus remplace 2 tonnes de fuel par an, avec des frais opérationnels annuels qui se résument aux frais de récolte soit 300 €. Ces frais de récolte pourraient être diminués.

Pour quel bilan au niveau environnemental ?

Entre l’éolien, le solaire et le miscanthus la propriété de M. Vaillant a maintenant une empreinte carbone minimisée. D’autant qu’une partie du miscanthus est ensuite « exporté » pour d’autres utilisations.

Enseignements et perspectives :

Cette expérience mériterait d’être généralisée à tous les propriétaires de terres tels que les agriculteurs, viticulteurs, horticulteurs (pour chauffer les serres en particuliers). C’est en outre une solution de chauffage pertinente dans les régions manquant de ressources forestières.

Contact :
jacques VAILLANT
Association Coricancha
06 86 06 14 04